Tatouage
Post-Mastectomie
" Voir chaque jour la trace d’une mutilation est un rappel violent du cancer
qui laisse une empreinte psychique.
Ajouter un tatouage permet à ces femmes d’intégrer pleinement leur poitrine reconstruite, impersonnelle, en y imprimant leur signature […] Pour certaines, c’est un moyen de retrouver une féminité mise à mal par les traitements "
Catherine Adler-Tal, oncopsychologue, vice-présidente de l’association Étincelle Île-de-France
dans un article du magazine Rose publié en novembre 2016
Le tatouage Post-Mastectomie découle du même principe que le tatouage permanent et donc définitif. Il consiste, grâce à des aiguilles, à pénétrer la peau afin d’y déposer le pigment.
Cette technique a pour but de :
- Reconstruire en véritable trompe l’œil 3D personnalisé, la plaque aréolo-mamelonnaire après le cancer du sein.
- Se réapproprier le corps.
- Se réinventer en cachant les stigmates (cicatrices) de la maladie, soit en optant pour un tatouage 3D de l'aréole ou du mamelons (comme mentionné ci-dessus), soit en choisissant de les recouvrir avec un tatouage artistique et créatif personnalisé, comme des fleurs, de la dentelle, des oiseaux ou tout autre chose.
Cette intervention est effectuée sur des peaux qui ont été très abîmées, lésées par la radiothérapie, par la chirurgie.
C'est pourquoi l'approbation écrite de votre médecin traitant est requise pour permettre ce geste précautionneux.
La cicatrice doit être ancienne de 6/8 mois après la dernière opération et jusqu'à 12 mois après la radiothérapie et la chimiothérapie, il est possible d'attendre d'avantage si la cicatrisation est incomplète.
Déroulement
Une consultation préalable est nécessaire pour évaluer l'intervention. Lors de cet entretien, nous choisissons les couleurs de pigments nécessaires à votre carnation.
L'approbation écrite de votre médecin traitant est requise pour permettre ce geste.
Ensuite une première séance pour tatouer votre projet et une deuxième séance de retouches pour un résultat optimal, généralement fait trois à quatre semaines après.
Dans les cas suivants, merci de demander un avis et justificatif médical à votre médecin :
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Maladies dermatologiques évolutives, maladies infectieuses
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Maladies auto-immunes (par exemple maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, lupus, sclérose en plaques, spondylarthrite ankylosante, thyroïdite d’Hashimoto, sclérodermie, polyarthrite rhumatoïde…)
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Désordres systémiques importants (diabète insulino-dépendant ; allergies graves, asthme, insuffisance rénale, hépatique ou cardiaque)
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Tendance à développer des chéloïdes
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Personne porteuse d’une prothèse cardiaque
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Patients immunodéprimés (greffes rénales, déficit immunitaire, chimiothérapie en phase aiguë…)
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Hémophiles
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Femme enceinte ou allaitante…
Cette liste n’est pas exhaustive.
N’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin traitant si vous avez des problèmes de santé ou si vous êtes en cours de traitement.
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